Au XXe siècle commençant, Gustave Le Rouge aura pressenti la fièvre urbaine, à celui qui aura précédé il aura gardé la mémoire d’une littérature obsédée par des questions souterraines, comme celle de l’identité — Lon Chaney, était la face cinématographique de Le Rouge. Ci-joint la couverture et une planche de l’adaptation du Mystérieux Docteur Cornélius par Kafé. Il y a dans l’apparente naïveté des dessins et l’absence de tout lyrisme la même liberté que nous accorde Le Rouge dans ses romans : ne pas aller trop loin permet au lecteur de prolonger le récit par sa propre vision. Telle est cette culture populaire qui s’emploie à stimuler la rêverie de ses lecteurs et non la norme poussive à laquelle adhèrent nombre de nos contemporains, qui ont labellisé en « littérature de l’Imaginaire » une suite de stéréotypes. Le travail de Kafé donne une saveur analogue au premier jour où l’on a ouvert le Docteur Cornélius, avec une promesse que l’auteur pouvait tenir, en se reposant sur ses lecteurs. Le présent travail est inédit. On aimerait qu’il ne le reste pas longtemps.
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